Montant à Jérusalem, Jésus, qui est suivi de ses disciples, parviendra-t-il ou non à leur communiquer son esprit, ses sentiments, ses pensées ? Des compagnons et une communauté seront-ils, après lui, sa présence ?
Pour la troisième fois, le récit prend un départ au méfait : méfait, Jean-Baptiste mis en prison (4, 12), méfait, le même Jean-Baptiste décapité (14, 3, 12), méfait annoncé à l'encontre de Jésus qui doit se rendre à Jérusalem (16, 21), souffrir, être tué.
A la suite du baptême et de la tentation qui constituent un acte inaugural, vient dans le texte le commencement, les débuts laborieux du ministère de Jésus sur les chemins de l’histoire, c’est-à-dire en rapport avec des hommes. Plus rien du héros qui partirait vers l’objet de sa quête, déjà vainqueur.
C’est le départ du héros vers l’objet de sa quête. Il l’atteindra d’un trait, par sa victoire sur le tentateur : « Et les anges le servaient » (4, 1-10). Il lui « restera » à vivre sa vie : à inscrire sa victoire dans l’histoire.
Nous commençons une lecture de l’évangile de saint Matthieu. Elle est le fruit d’un travail collectif poursuivi sur plusieurs années et dont ces articles, généralement signés par E. Pousset, proposent certains résultats.
Impression première : une indescriptible lumière. L’éclat de cette gloire est comparé à une pierre précieuse, un bijou merveilleux : la pierre de jaspe (v. 11 et 18). Le foyer de cette lumière, c’est la gloire de Dieu. Au Sinaï, elle était comme un feu dévorant.
A partir du chapitre 14, l’heure du Jugement est proclamée, mais avec des retards toujours répétés qui portent l’intensité de l’attente à son paroxysme. Avec les chapitres 17 et 18, nous assistons au jugement de Rome et de Babylone (lire la complainte des rois, des marchands et des marins, avec l’intermède des Noces de l’Agneau (eh 18 et 19).
La mer, d’où l’on voit monter la première bête (v. 1), représente l’abîme cosmique, mais aussi : l’Occident, Rome. Jean se trouve en effet à Patmos. Le chiffre 10 (les dix cornes) marque une certaine plénitude de pouvoir, mais pas la plénitude. Sur les sept têtes de la bête, il y a un nom blasphématoire.
Après la vision du Fils de l’homme, qui tient entre ses mains les sept Eglises (ch. 1 à 4), Jean a vu s’ouvrir une porte dans le ciel. En présence de « Celui qui est au-delà de tout », l’Agneau, debout, qui semblait immolé, s’est avancé pour ouvrir le livre scellé (ch. 4 et 5).
Nous avons vu, la dernière fois, en introduction, comment l’Apocalypse était une Parole de Dieu pour nous à travers des églises particulières.
Apocalypse. Les affiches annonçant un film, douteux, suries horreurs de la guerre, utilisent ce mot comme un synonyme de cataclysme, et le promettent pour maintenant. En fait, Apocalypse veut dire révélation.
Que manquerait-il à la louange si elle n’incluait la bénédiction ? La vie banale et quotidienne, de la famille, du travail par exemple, serait absente de la prière de louange.
Il nous reste à examiner un dernier type de louange qui diffère des précédents, au moins sur trois points. Tout d’abord, et c’est sans doute le plus important, elle introduit au moins deux acteurs celui qui reçoit le don de Dieu n’est plus le même que celui qui loue.
Malgré son incroyable succès dans l’histoire de la prière israélite et les multiples usages qu’on en fit, la louange reconnaissante s’est toujours maintenue pure : c’est-à-dire que, sans subir l’influence de l’univers grec, elle est toujours demeurée louange, sans jamais devenir action de grâce ou remerciement.
Quand nous voulons exprimer notre reconnaissance à quelqu’un, nous usons d’ordinaire en français de formules de remerciements telles que : « Merci de votre gentillesse » ou « Je tiens à vous remercier pour votre cadeau ».
La louange factitive s’enracine dans un événement dont elle est l’annonce joyeuse. Aussi emprunte-t-elle ses contenus aux actes les plus caractéristiques de l’action divine : Dieu sauve de la maladie, de l’injustice ou de la mort. Il sauve aussi de l’oppression des Egyptiens.
Il est toujours possible de décomposer un texte et de le ramener à une série d’éléments simples. C’est ce que nous avons tenté de faire avec les psaumes de louange dans les précédents articles.
Pour en mieux cerner la texture particulière, nous avons étudié séparément la louange factitive et la louange performative. Toutes deux présupposent en effet des attitudes bien différenciées à l’égard du monde, des autres ou de Dieu.
Quels liens peuvent s’établir entre les activités profanes (familiales, civiques, professionnelles) et les activités proprement religieuses (liturgiques, contemplatives) ? En étudiant la prière de demande, nous avions en partie trouvé la réponse à cette question : quand j’ai tout fait, je m’en remets à Dieu pour qu’il achève ce qui reste humainement hors de mes prises.
La fréquentation exclusive des psaumes bibliques pourrait donner à penser qu’ils sont des productions uniques en leur genre dans lesquelles le peuple élu a manifesté son originalité théologique, à l’instar des autres nations.
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