Que voyons-nous ?
Revue N°491 - Octobre 2003
Alors que l'on somnole encore, les nouvelles du jour peuvent réveiller plus efficacement que la sonnerie stridente d'un réveil de cuisine.
Alors que l'on somnole encore, les nouvelles du jour peuvent réveiller plus efficacement que la sonnerie stridente d'un réveil de cuisine.
En Europe de l'Ouest, l'été 2003 aura été marqué par la canicule. Certains l'ont bien vécue, d'autres plus mal, beaucoup en sont morts.
Le journal « La Croix » a publié du 21 juillet au 1er août dans la série « un été de rencontres » des entretiens avec des intellectuels de formations différentes, généralement chrétiens, mais pas tous, tel Régis Debray.
Il y a quelques semaines s'étalaient sur les murs des grandes villes les affiches d'une campagne publicitaire où l'on voyait de grandes photos d'hommes ou de femmes, jeunes ou moins jeunes, avec une légende des plus explicites : « Cette femme est... », « Ce jeune est un obsédé », « Cet homme est... » chaque individu étant étiqueté par un adjectif.
Il y a des moments où l'on a l'impression que la réalité quotidienne manque complètement de sens. On se sent roulé par une vague, cherchant un point ferme où poser le pied. Comme épuisé par l'effort, on cherche un peu d'air pour respirer. On a peur d'être englouti, de se noyer.
Une fois n'étant pas coutume, qu'il me soit permis d'offrir au lecteur de la revue Vie Chrétienne cette page de Didier Decoin(1).
La résurrection des morts est au cœur de la foi chrétienne. Or, elle est essentiellement expérience à faire avant d'être un article de foi.
Autrefois, c'est-à-dire quand j'étais jeune, pendant le Carême l'accent était mis sur les sacrifices, la pénitence, le jeûne. Depuis quelques années, plus précisément suite au Concile de Vatican II d'autres valeurs émergent : le partage, la solidarité, accompagnés de nouveaux symboles : le bol de riz, la campagne du CCFD, etc.
Les gens sont bizarres. Une personne, rentrée depuis quelques mois d'un long séjour à l'étranger, avec qui j'entretiens des rapports assez cordiaux, m'a dit récemment avec un grand sourire et un visible soulagement : « je vais bientôt pouvoir t'appeler, avant je ne pouvais pas ».
Le Monde daté du 24/12/02 titrait en première page et en gros caractères : « Comment Noël est devenu notre vraie fête nationale ». Article accompagné d'un dessin en couleurs de Sergueï montrant un Père Noël sortant d'une cheminée, une bouteille de champagne à la main, masquant à peine un industriel cigare à la bouche à côté d'une courbe ascendante (de ventes ?).
Des hommes font un parcours de souffrances et de malheurs pour aboutir à un résultat étonnant. Un des romans de François Cheng(1) rapporte l'amitié qui unit deux hommes : Haolang et le narrateur, Tianyi.
Peu d'hommes ont reçu le don de poésie. Par contre, chacun peut lire ou feuilleter de temps à autre une œuvre poétique.
La meilleure viande de France vient du Limousin par où des bêtes broutent librement, choisissant la quantité et le type d'herbe qui leur convient.
Le sida tue. Le sida tue encore, sans ignorer la pandémie africaine, ici en France, et même dans la France profonde.
Les vacances sont pour beaucoup une période heureuse, qu’elles soient de repos ou de tourisme, de découverte du monde ou de séjour familial paisible.
Certains événements ont un retentissement mondial, même si chaque individu, chaque nation réagit à sa manière. Ainsi en est-il du 11 Septembre.
Le lecteur de l'Apocalypse ne peut qu'être frappé par la répétition de la phrase Celui qui a des oreilles, qu'il entende ce que l'Esprit dit aux Églises.
Un lecteur, récent qui en plus de sa fidélité m'honore de son amitié, m'a fait remarquer gentiment qu'à chaque parution il fallait que je m'en prenne à quelqu'un ou à une situation. Manière élégante de me faire comprendre que je pouvais manquer d'objectivité, voire me laisser aller à être polémique.
Sur les affiches du métro on trouve de tout. Il en est une qui est particulièrement choquante en ce moment par son propos : On peut tout rater sauf ses vacances. Sur fond de plage, de mer bleue et de cocotiers, elle ne discute pas, elle ne compare pas, elle énonce une évidence : on peut tout rater sauf….
Pourquoi a-t-il fallu que tous les médias, toutes tendances confondues, même catholiques, annoncent en boucle plusieurs jours de suite que 800 personnes ont manifesté à Créteil contre l'antisémitisme...
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