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Pourquoi avoir choisi une « retraite dans la vie » ?




Comment ai-je vécu mes deux retraites dans la vie en 2009 et 2011 ?

Pour la première, l’année à venir s’annonçait difficile à vivre pour des raisons à la fois familiales et professionnelles. J’avais le désir de trouver un peu de paix pour tout ce qui me serait donné à vivre.

Je ne pouvais libérer dans mon emploi du temps une semaine complète pour une retraite « fermée », je cherchais quelque chose sans très bien savoir quoi. Le hasard ou l’Esprit m’a conduite à parler à une personne de la paroisse d’Orsay qui m’a montré tout de suite le dépliant  « Retraite dans la vie » : un samedi après-midi introduisait et un autre concluait la retraite ; entre les deux nous nous retrouvions quatre mardis soirs de 20h30 à 22 h30. Tout était libre dans mon agenda : une chance !

J’ai vécu cette retraite comme un temps de grâce qui m’était donné (Cf.: Jean 1, 35 à 39, "Que cherches-tu ? Viens et tu verras.") Il m’était donné de pouvoir prendre du temps pour discerner un peu le chemin qui s’ouvrait devant, m’aider à avancer. Je reste étonnée par cette manière de prier à la façon d’Ignace : il se passe toujours quelque chose, pour qui veut descendre un peu en soi ; c’est comme si ce qui nous encombrait se dégageait pour pouvoir accéder à une parole qui irrigue. J’ai pris le temps d’accueillir et de me laisser conduire : la soirée du mardi commençait par un accueil en petit groupe suivi d’un temps de prière en commun ; nous nous retrouvions ensuite en grand groupe pour la préparation de la semaine à venir, avec la présentation des textes à prier et la façon de nous y prendre. Tout en étant dans la vie quotidienne, je pouvais voir davantage les signes de la présence de Jésus dans ma journée, aidée en cela par la rencontre avec une accompagnatrice une fois par semaine. Cette première retraite fut une bouffée d’air, une respiration, elle m’a permis de reconsidérer mes priorités. Je repartais plus en paix.

La seconde retraite eut lieu deux ans après, au tout début de ma retraite professionnelle. « Voici que je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je prendrai mon repas avec lui et lui avec moi. » (Ap 3,20) : cette parole m’a accompagnée tout au long de cette deuxième retraite que j’ai vécue différemment de la première. Au sortir de mon activité professionnelle, j’abordais une nouvelle vie. J’avais besoin de creuser davantage en moi ces questions du Seigneur à Elie : « Pourquoi es-tu ici ? » « Que cherches-tu ? » « Que crains-tu ? ». J’étais en quelque sorte dans l’incertitude du lendemain. De quoi avais-je faim et soif au plus profond de moi ? J’avais à réinventer ma vie. Des temps de prière et de relecture m’étaient à nouveau donnés. J’ai vécu ce mois comme un nouveau temps d’enfantement. Un an après je peux dire que beaucoup de choses ont germé parce qu’il y a eu ce temps de descente en moi pour rejoindre Jésus au cœur du cœur, là où nous nous parlons en vérité, là où le Seigneur a pu visiter mes pauvretés.

Chaque retraite est différente, et chacune permet de se réajuster à son chemin de vie, à son chemin de croissance.




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