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Dossier - Revue N°95 - Novembre 2025
5 réponses aux climatosceptiques
Un nombre croissant de citoyens – y compris chrétiens – refusent d’admettre l’origine humaine du réchauffement climatique. Un ingénieur agronome, économiste de formation, répond ici à leurs cinq objections principales.Paradoxalement, plus la crise écologique devient grave, plus l’opinion se renforce que le réchauffement climatique n’est pas dû à l’homme. Voici les réponses qui peuvent être faites aux affirmations les plus fréquentes des climatosceptiques.
1- Aux pôles, les glaces ne fondent pas
Faux. La superficie des banquises arctique et antarctique diminue progressivement, avec des oscillations annuelles. En vingt ans, 35 îles1 sont apparues dans l’océan Arctique, dégagées par la fonte des glaces. En trente ans, l’épaisseur des glaces a diminué de près de moitié au pôle Nord, et d’un tiers au pôle Sud. Ces glaces deviennent plus fines et plus fragiles. Le volume de la glace continentale a également fortement diminué, en Antarctique comme au Groenland.
2- C’est le réchauffement qui fait augmenter la quantité de CO2 dans l’atmosphère
En effet, le réchauffement de l’atmosphère réchauffe les océans, qui captent 80 % de la chaleur supplémentaire. Comme toute eau qui chauffe, les océans dégagent alors des gaz, dont du dioxyde de carbone (CO2), ce qui accentue le processus. Toutefois cela n’explique pas la quantité de CO2 observée. L’augmentation du CO2 à l’origine du phénomène a donc une autre cause (probablement l’activité humaine).
3- Le principal effet de serre est dû à la vapeur d’eau
Effectivement, en se réchauffant, les océans dégagent dans l’atmosphère de la vapeur d’eau qui s’agglomère progressivement en gouttelettes constituant les nuages. Ces derniers renvoient les rayonnements terrestres par leur face inférieure et génèrent ainsi un fort effet de serre. Cependant, les nuages reflètent aussi les rayons du soleil par leur face supérieure. Cet « effet parasol » est le plus important : les nuages ont au final un effet refroidissant.
4- Le réchauffement est dû à l’orbite de la Terre et aux cycles solaires
La variation de la forme de l’orbite de la Terre autour du Soleil génère un réchauffement tous les 100 000 ans, avec une transition qui dure 20 000 ans. Mais la tendance actuelle vers une orbite circulaire conduirait plutôt à un refroidissement.
L’activité solaire connaît effectivement plusieurs cycles, dont le principal est de 11 ans. Or le réchauffement actuel, lui, n’est pas cyclique, mais continu. En outre, si le réchauffement était provoqué par les cycles solaires, les couches supérieures de l’atmosphère se réchaufferaient autant que les basses, ce qui n’est pas le cas.
5- De tels réchauffements sont déjà arrivés et la vie a repris
La Terre a déjà connu cinq extinctions de masse et la vie a repris après 5 à 25 millions d’années, les espèces les plus complexes ayant disparu. Une durée supérieure à l’apparition de l’homme il y a 0,3 million d’années.
En fait, la question de la disparition de l’humanité n’est pas de l’ordre du quand, mais du comment : voulons-nous prendre le risque de la précipiter ?
Arnaud du Crest, CVX Loire-Océan

Vers la fin des glaciers ?
© Don Mennig / iStock
Télécharger la version longue (14 pages) avec schémas de cet article :
Les 7 erreurs climatosceptiques_version longue.pdf
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Les 7 erreurs des climatosceptiques_condensé.pdf
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