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Aumonier d'un camp Mej

Aumônier d’un camp MEJ




Et si l'aumonier d'un camp itinérant MEJ recevait lui aussi des cadeaux de Dieu? C'est ce que nous rapporte le P. Amiot de son expérience d'été.


Je ne suis pas tombé dans la marmite du MEJ quand j’étais petit. J’ai découvert ce mouvement comme séminariste quand j’ai fait un premier camp comme animateur. Un an plus tard me voici animateur spirituel à la Chapelle. Ces deux camps ont suffisamment compté dans mon parcours vers le sacerdoce pour que je souhaite rendre grâce en étant aumônier d’un camp. Et cela fut possible en juillet 2015 en accompagnant le camp CORSICA.
Ce qui m’a le plus touché pendant cette quinzaine de jours entre mer et montagne, ce sont nos célébrations en plein air. A part notre messe de lancement, à la chapelle S. Victor à Marseille, et une messe dominicale à Calvi, toutes les messes ont été célébrées en extérieur.
Chaque soir des jeunes et des animateurs se joignaient pour la messe. En camping, sur des plages, sur un parking… le Seigneur s’est rendu présent là où nous étions. Nos autels provisoires étaient faits de malles pédagogiques recouvertes d’une nappe, de pierres assemblées, ou encore d’une souche accolée à un parpaing !logo mej
Bref, l’itinérance a imposé des adaptations, des dépouillements… sans toutefois vider la messe de sa substance. Jamais je n’ai senti que nous étions en décalage par rapport à la beauté que demande la liturgie.
Les célébrations en plein air sont un excellent test pour la patience du célébrant : il faut accepter que la fourmi fasse du missel son parcours de santé, ou encore que la mouche curieuse découvre les plis de l’aube un par un. 
Ce dépouillement m’a réappris à célébrer en me concentrant sur l’essence-Ciel : à savoir marcher humblement avec notre Dieu (Mi 6, 8), Lui qui se plaît depuis les origines de l’Humanité à marcher au pas de l’homme. Jésus ne va pas vite : de la fuite en Egypte à l’entrée triomphale dans Jérusalem, il marche à la vitesse d’un âne. Vitesse régulière et abordable pour qui consent à mettre ses pas dans les siens. Pas qui laissent une trace brûlante dans le cœur de ceux qui se mettent à l’écouter, comme l’ont expérimenté les premiers les pèlerins d’Emmaüs.
Découvrir que l’Eglise est en exode, voilà donc la perle que j’ai reçue en plein cœur, la pointe avec laquelle je repars. J’ai découvert un Dieu qui se fait infiniment proche de son peuple : l’Omniprésent est tout à la fois le Très Haut et le Très proche. C’est un appel à relire l’Exode et toute l’itinérance du peuple élu avant son arrivée en terre promise. Et c’est aussi une invitation de plus à aller vers les périphéries, comme le pape François nous y encourage.


Père Matthias Amiot
(Diocèse d’Evry – Corbeil-Essonnes)

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