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Question de communauté locale - Revue N°5 - Mai 2010
Se taire ou parler ?
« Après le partage dans un climat de respect et d’écoute, l’échange et l’évaluation permettent de renvoyer quelque chose à un membre ou au groupe. Nous sommes invités à parler en vérité. Pourtant bien des fois, j’ai eu envie de dire une parole à quelqu’un et je me suis tu, de peur de le blesser. Toute vérité est-elle bonne à dire ? N’y a-t-il pas des moments où il est préférable de se taire ? »

Nous ne sommes pas là pour nous dire nos quatre vérités, ni même pour nous « interpeller », dans le sens qu’a ce mot dans le dictionnaire et qui sous-entend une certaine violence. Mieux vaut alors s’abstenir ! Mais même quand nous cherchons à aider l’autre, c’est une bonne question à se poser avant d’intervenir.
Se taire ou parler ? Un discernement est à faire, à partir des mouvements intérieurs provoqués par le partage et à partir de ce qui a été perçu de l’autre. Cela rejoint l’attention à ce qui se passe en nous pour repérer ce qui vient de l’Esprit et la qualité de notre écoute.
Dans l’épître aux Galates, Saint Paul met des mots sur le fruit de l’Esprit : « amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi » (Ga 5, 22-23). Ce sont des repères. De même il peut être profitable de se rappeler quelques conseils donnés à celui qui donne les Exercices dans les annotations, car le compagnonnage que nous cherchons à vivre s’apparente à un accompagnement mutuel. Au n° 15 par exemple, l’accompagnateur « ne doit pas incliner vers un parti ou un autre » et en aucun cas décider à la place du retraitant. Au n° 22 « il faut présupposer que tout bon chrétien doit être plus prompt à sauver la proposition du prochain qu’à la condamner ».
Ceci peut aider à exercer une vigilance sur ses motivations et sa manière d’être.
Un discernement
Quelle est ma météo intérieure ? Qu’est-ce qui me pousse à parler : une incompréhension, un agacement ? l’espoir de corriger l’autre, de l’amener à mes propres vues ou l’amour fraternel ? Et lorsque l’on est enclin à se taire : est-ce complaisance envers l’autre ou respect de son chemin ? souci de sa propre image de bon chrétien ou compassion ? Enfin, en fonction de ce que je connais de l’autre, du point où il en est, qu’est-ce qui peut l’aider ?
Une vigilance
Une fois la décision prise, reste la manière de la vivre. Que le silence, si nous jugeons que ce n’est pas le bon moment pour parler, ne soit pas désintérêt ou peur et manque de courage, mais plutôt maîtrise de soi et bonté. Une manière aussi d’entrer dans une relation dans la durée, avec patience.
Et si nous osons une parole, qu’elle soit dite avec douceur et bienveillance ! Humilité aussi, car nous n’avons qu’une parcelle de vérité et ne pouvons parler qu’en notre nom, ou questionner l’autre pour qu’il trouve son propre chemin.
Nous ne savons pas quel impact aura cette parole. Restons alors dans la foi que le Seigneur est à l’œuvre au cœur de chacun et que l’Esprit le rend capable d’entendre et de se laisser déplacer.
Ainsi au fil des paroles échangées, l’Esprit conduira chacun sur son chemin vers la Vérité.
Marie-Élise Courmont

Nous ne sommes pas là pour nous dire nos quatre vérités, ni même pour nous « interpeller », dans le sens qu’a ce mot dans le dictionnaire et qui sous-entend une certaine violence. Mieux vaut alors s’abstenir ! Mais même quand nous cherchons à aider l’autre, c’est une bonne question à se poser avant d’intervenir.
Se taire ou parler ? Un discernement est à faire, à partir des mouvements intérieurs provoqués par le partage et à partir de ce qui a été perçu de l’autre. Cela rejoint l’attention à ce qui se passe en nous pour repérer ce qui vient de l’Esprit et la qualité de notre écoute.
Dans l’épître aux Galates, Saint Paul met des mots sur le fruit de l’Esprit : « amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi » (Ga 5, 22-23). Ce sont des repères. De même il peut être profitable de se rappeler quelques conseils donnés à celui qui donne les Exercices dans les annotations, car le compagnonnage que nous cherchons à vivre s’apparente à un accompagnement mutuel. Au n° 15 par exemple, l’accompagnateur « ne doit pas incliner vers un parti ou un autre » et en aucun cas décider à la place du retraitant. Au n° 22 « il faut présupposer que tout bon chrétien doit être plus prompt à sauver la proposition du prochain qu’à la condamner ».
Ceci peut aider à exercer une vigilance sur ses motivations et sa manière d’être.
Un discernement
Quelle est ma météo intérieure ? Qu’est-ce qui me pousse à parler : une incompréhension, un agacement ? l’espoir de corriger l’autre, de l’amener à mes propres vues ou l’amour fraternel ? Et lorsque l’on est enclin à se taire : est-ce complaisance envers l’autre ou respect de son chemin ? souci de sa propre image de bon chrétien ou compassion ? Enfin, en fonction de ce que je connais de l’autre, du point où il en est, qu’est-ce qui peut l’aider ?
Une vigilance
Une fois la décision prise, reste la manière de la vivre. Que le silence, si nous jugeons que ce n’est pas le bon moment pour parler, ne soit pas désintérêt ou peur et manque de courage, mais plutôt maîtrise de soi et bonté. Une manière aussi d’entrer dans une relation dans la durée, avec patience.
Et si nous osons une parole, qu’elle soit dite avec douceur et bienveillance ! Humilité aussi, car nous n’avons qu’une parcelle de vérité et ne pouvons parler qu’en notre nom, ou questionner l’autre pour qu’il trouve son propre chemin.
Nous ne savons pas quel impact aura cette parole. Restons alors dans la foi que le Seigneur est à l’œuvre au cœur de chacun et que l’Esprit le rend capable d’entendre et de se laisser déplacer.
Ainsi au fil des paroles échangées, l’Esprit conduira chacun sur son chemin vers la Vérité.
Marie-Élise Courmont
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