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Question de communauté locale - Revue N°12 - Juillet 2011
Accueillir un accompagnateur que je connais par ailleurs
Notre équipe vient de changer d’accompagnateur. Or il se trouve que je connais ce nouvel accompagnateur par ailleurs et c’est pour moi difficile de l’accueillir comme tel. Que faut-il que je fasse ?
L’accompagnateur n’est pas choisi par les membres ; il est donné à l’équipe. À CVX c’est l’assistant régional[1] qui nomme les accompagnateurs de communauté locale. Néanmoins il est des cas où il peut y avoir une incompatibilité. Certaines situations peuvent en effet entraver la liberté de parole dans le groupe ; par exemple lorsqu’il y a entre un membre et l’accompagnateur des liens affectifs trop forts, ou des relations hiérarchiques vécues dans la vie professionnelle ou associative, ou toute autre relation qui empêche de pouvoir s’exprimer en vérité. Aussi cet envoi se fait dans le dialogue et le discernement, après s’être informé de l’histoire de l’équipe, des liens entre les personnes, dans un échange avec le responsable.
Connaître l’accompagnateur par ailleurs n’est pas une raison suffisante pour refuser de l’accueillir comme tel. Si cela est perçu comme une difficulté, peut-être y a-t-il à changer son regard. Celui que nous connaissons avec ses qualités et ses défauts, nous sommes invités à ne pas l’enfermer dans ce que nous savons de lui. Quelqu’un d’autre, après discernement, lui a confié cette mission. Alors entrons dans la confiance qu’il peut faire du neuf en réponse à cet appel ; que l’Esprit Saint peut travailler à travers lui.
Peut-être la difficulté nous renvoie-t-elle aussi à l’image idéale que nous avons de l’accompagnateur ? De quel accompagnateur rêvons-nous ?… Et pourquoi ? Peut-être pensons-nous que notre croissance personnelle et communautaire dépend de lui ? C’est vrai que l’accompagnateur a une parole à dire, qu’il a des propositions à faire ; mais ne nous y trompons pas, la croissance Dieu seul peut la donner, en réponse à notre désir, à notre investissement. L’accompagnateur est comme le jardinier, il prépare la terre mais ce n’est pas lui qui fait pousser ; il peut guider, proposer des moyens qui vont aider, être témoin et garant du chemin, mais il ne maîtrise pas l’allure de l’avancée.
Enfin derrière le fait de « recevoir » un accompagnateur se cache un enjeu spirituel important: il s’agit de ne pas vouloir tout décider mais de se tenir dans « l’indifférence »[2], de ne pas vouloir tel ou tel accompagnateur, mais seulement ce qui conduira davantage à « louer, respecter et servir notre Seigneur ». Il s’agit de se laisser dérouter, d’entrer dans la confiance, de s’en remettre à un autre et à la Communauté dont nous recevons le projet, la spiritualité, la manière de vivre, mais aussi les manières de faire qu’elle s’est données.
Ainsi quand il y a difficulté, demandons-nous d’où elle vient. Cette clarification fera entrer dans une plus grande liberté et permettra éventuellement d’alerter sur un réel problème dont l’assistant n’aurait pas eu connaissance.
Marie-Élise COURMONT

Connaître l’accompagnateur par ailleurs n’est pas une raison suffisante pour refuser de l’accueillir comme tel. Si cela est perçu comme une difficulté, peut-être y a-t-il à changer son regard. Celui que nous connaissons avec ses qualités et ses défauts, nous sommes invités à ne pas l’enfermer dans ce que nous savons de lui. Quelqu’un d’autre, après discernement, lui a confié cette mission. Alors entrons dans la confiance qu’il peut faire du neuf en réponse à cet appel ; que l’Esprit Saint peut travailler à travers lui.
Peut-être la difficulté nous renvoie-t-elle aussi à l’image idéale que nous avons de l’accompagnateur ? De quel accompagnateur rêvons-nous ?… Et pourquoi ? Peut-être pensons-nous que notre croissance personnelle et communautaire dépend de lui ? C’est vrai que l’accompagnateur a une parole à dire, qu’il a des propositions à faire ; mais ne nous y trompons pas, la croissance Dieu seul peut la donner, en réponse à notre désir, à notre investissement. L’accompagnateur est comme le jardinier, il prépare la terre mais ce n’est pas lui qui fait pousser ; il peut guider, proposer des moyens qui vont aider, être témoin et garant du chemin, mais il ne maîtrise pas l’allure de l’avancée.
Enfin derrière le fait de « recevoir » un accompagnateur se cache un enjeu spirituel important: il s’agit de ne pas vouloir tout décider mais de se tenir dans « l’indifférence »[2], de ne pas vouloir tel ou tel accompagnateur, mais seulement ce qui conduira davantage à « louer, respecter et servir notre Seigneur ». Il s’agit de se laisser dérouter, d’entrer dans la confiance, de s’en remettre à un autre et à la Communauté dont nous recevons le projet, la spiritualité, la manière de vivre, mais aussi les manières de faire qu’elle s’est données.
Ainsi quand il y a difficulté, demandons-nous d’où elle vient. Cette clarification fera entrer dans une plus grande liberté et permettra éventuellement d’alerter sur un réel problème dont l’assistant n’aurait pas eu connaissance.
Marie-Élise COURMONT
[1] L’assistant pour une région CVX est celui qui est nommé par l’assistant national pour être le garant ecclésial auprès de l’équipe service régionale, elle, élue.
[2] Indifférence : dans le sens que donne les Exercices Spirituels dans Principe et Fondement. ES 23, 5-7
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